Avec E IL TOPO, Eva Marisaldi et Luca Quartana, Gabriele Di Matteo, Maurizio Cattelan, Emilio Fantin, Dominique Gonzales Foerster, Mark Dion, Stefano Arienti, Luisa Lambri, Vanessa Beecroft, Vedovamazzei... E IL TOPO réapparaît en 2012 après seize années d'absence. L'exposition au Cneai parcourt l'histoire de la revue. Un focus sur onze images provenant de chaque numéros, des bribes de performances filmées, une sélection d'œuvres sources des projets éditoriaux témoignent de la vitalité du propos. Les nouvelles parutions sont en consultation et en vente dans un espace bookshop scénographié par la rédaction. On y trouve notamment une sélection d'œuvres originales créées pour la revue.
Fondée sur la participation et l'inclusion (d'où le " E " ou " et " de conjonction initiale dans le titre) E IL TOPO est une revue d'artistes née de l'imagination de Gabriele Di Matteo et Franco Silvestro, qui voit le jour à Naples en 1992. Bientôt se joignent à eux Armando della Vittoria en qualité de directeur, Vedovamazzei, Piero Gatto, Manlio Caropreso, Maurizio Elettrico.
Éditée par les Edizioni Nuovi Strumenti de Piero Cavellini, onze numéros ont été publiés entre 1992 et 1996, imprimés en édition de 1000 exemplaires environ. La revue était le produit d'une série de collaborations qui réunissaient des artistes différents et proposaient des projets inédits, conçus pour le magazine et imprimés en offset noir et blanc sur papier recyclé. Parmi ces contributeurs, des artistes tels Art Club 2000, Massimo Bartolini, Vanessa Beecroft, Maurizio Cattelan, Mark Dion, Dominique Gonzales Foerster, Grazia Toderi montrent comment en seulement quatre ans E IL TOPO a enregistré l'esprit et l'attitude d'une génération d'artistes qui étaient sur le point d'acquérir une reconnaissance internationale à la fois critique et populaire. En 1996 la revue s'endort.
Seize longue années s'écoulent avant que E IL TOPO décide de sortir de sa léthargie pour se confronter à une autre époque en créant de nouveaux projets. Tout commence en 2010, quand Francesco Fossati, un jeune artiste Milanais, conçoit un nouveau numéro de la revue pour en faire le support de son mémoire. Une nouvelle rédaction se forme dans la foulée, mélangeant d'anciennes et nouvelles personnalités. Un nouveau numéro inaugure cette renaissance et mobilise une série d'événements, qui aujourd'hui, près de deux ans plus tard, nous permettent d'affirmer que E IL TOPO s'est réveillé. Ranimer un magazine après seize ans n'est pas une tâche simple. Tous les membres de la rédaction d'origine ont pris des chemins différents, la maison d'édition qui, à partir du numéro 4, avait accompagnée les artistes de l'époque, n'existe plus et en attendant, le monde de l'art tout comme le monde de façon plus générale, a inévitablement muté. La rédaction historique a dû affronter un certain nombre de questions et de problématiques et, avec l'appui d'une nouvelle équipe de jeunes artistes a décidé de remettre en marche la machine. À la fin de l'année 2012, l'édition traditionnelle imprimée en noir sur papier gris a été doublée de la Red Letter Edition, édition littéraire imprimée à l'encre rouge au travers de laquelle la revue développe des projets dédiés aux littératures d'artistes. Le numéro 1 réalisé par Steve Piccolo et John Lurie a été présenté à New York par Printed Matters.
